Pandémie, l'effondrement - Alexandre Lang

Commencé le 25 novembre 2016, terminé le 7 décembre 2016.

L'histoire: Fin mai, en Chine, un homme malade a mordu sa mère. Le médecin appelé sur place appelle une équipe sanitaire et rapidement, le gouvernement décide de "placer en isolement" les personnes du village ainsi que l'équipe sanitaire et le médecin. Hélas, il est trop tard: le fléau a commencé à se répandre un partout autour de la Chine puis dans le monde, frappant les personnes sans distinction de race, d'âge, de sexe ou de religion. En France, le président a trouvé refuge avec son équipe dans un bunker souterrain tandis qu'à la surface, des survivants français comme étrangers s'organisent pour rester en vie mais également pour sauver l'espèce humaine menacée par cette maladie qui attaque le corps à l'extérieur comme à l'intérieur et se propage à une vitesse spectaculaire.

La plume: Le livre (de plus de 600 pages) se partage en chapitres, eux-mêmes divisés en parties, chacune correspondant à une "scène": un nouveau lieu ou une nouvelle personne face au fléau. Ces parties sont courtes et on peut aisément poser le livre (à moins d'addiction!) sans crainte d'être perdu en le rouvrant.
Le talent de l'auteur ne tient pas à une plume raffinée, recherchée, travaillée mais elle se résume en un mot: le réalisme: l'histoire relève presque du récit d'un survivant!
Deux petits bémols quant à la plume: premièrement, il reste quelques fautes et coquilles. Par exemple, l'auteur ne connait manifestement pas la différence entre "du" et "dû", on lit un "Ca s'est bien passée?", du "Les images de sa vie défièrent", "elle les laissa ouverte" et un magnifique "c'est comme ci tous les zincs d'Europe"!!! Deuxièmement, l'auteur est un grand amateur d'aviation et il s'est fait plaisir mais pour des non initiés, certains passages sont trop longs... Cela va de la scène de poursuite entre les deux avions qui dure trop longtemps, aux descriptifs inutiles du type ""Calé dans le siège K-36DM incliné à dix-sept degrés": sérieux? Il est bien calé dans son siège, point! Idem pour les descriptifs d'armement: "R-27ET sous voilure et R-27EM sous fuselage. Pour l'air-sol, trois BD3-U sous pylônes d'ailes pour accrocher les MKGU-2"... Quitte à utiliser un tel vocabulaire, il eut été sympathique d'inclure des notes de page. Grâce à la liseuse, j'ai ainsi pu comprendre ce qu'étaient des "schrapnels" mais je regrette que l'auteur ne l'ait lui-même l'expliqué!

Mon avis: Malgré ces deux petits bémols, je me suis RE-GA-LEE! J'ai mis près de deux semaines à lire ce premier tome mais si j'avais eu l'occasion de lire tous les jours toute la journée, je ne m'en serais pas privée tellement il est facile de devenir accro rapidement: dès les premières pages! On passe d'un lieu à un autre, d'un personnage à un autre mais on a vite hâte d'y revenir pour savoir ce qu'il en est car méfiance: ce n'est pas parce que l'auteur vous présente un personnage que celui-ci va survivre! Certains lecteurs disent que cela se sent à la longueur du passage consacré au personnage: personnellement, j'étais bien trop captivée par ce qui se passait, j'étais tellement plongée dans l'histoire, que je n'ai pas fait attention à ce genre de détail!
J'ai vu des commentaires faisant un lien avec World War Z. Je n'en connais personnellement que le film (j'ignorais qu'il y avait un livre) et dans ce cas, je peux dire que non, rien à voir: dans ce livre, il n'y a pas de super héros qu'il est un super soldat, qu'il a de super relations bien placées mais qu'en plus il est un super chef de famille malgré une petite fille souffrant d'asthme! Waouh, ça c'est du mec! Nan, ici on a affaire à des personnages avec leurs faiblesses. Alors oui, ceux issus de l'armée ont plus de facilité à se débrouiller qu'un simple civil mais cela ne relève pas du fantastique: c'est plausible.
Personnellement, j'ai vécu pendant deux semaines avec le fléau et les infectés et ma famille aussi! Je suis la seule à avoir lu le livre mais tout le monde sait de quoi il s'agit et on parle tous des infectés! Chacun y va de son anecdote: "si je ne suis pas revenue dans 5 minutes, c'est que les infectés m'ont eue, protégez-vous" ou quand on voit un hélicoptère "ah, si c'est l'armée, ça veut dire que les infectés ne sont plus très loin"!
Et pourtant, ce n'est pas le genre de livre à vous coller des cauchemars, ce n'est pas un "livre d'horreur".

A présent, j'ai hâte de passer au second tome! Sachant qu'il n'y en a pas de troisième, je compte prendre tout mon temps pour le lire... si j'arrive à m'en détacher!!! Bravo monsieur Lang!
 

Comments

[Alexandre Lang]

Bonsoir 'Jojotte',

Merci beaucoup pour cet article consacré à mon livre. Je suis tombé dessus en procédant au contrôle régulier des articles publiés sur internet sur le sujet. Ravi d'avoir pu contribuer à exercer l'imagination de votre petite famille et, ce faisant, d'avoir (un peu) stimulé les liens familiaux en jouant sur la peur qu'inspirent les infectés... Merci également d'avoir relevé quelques unes des coquilles dans le récit. Croyez-le si vous voulez, mais il a déjà été relu sept fois, par autant de personnes différentes, et il en reste toujours ! Celles que vous listez sur ce blog feront prochainement l'objet de corrections. Merci de les avoir notées. Je suis conscient de la gêne ou de l'agacement que ces coquilles peuvent provoquer, mais avec 2 livres au feu, un travail quotidiens dans l'industrie à raison de 11h par jour, une famille, la pratique sportive et des devoirs militaires, le temps est aussi précieux que l'oxygène et lorsque j'en ai, il est bien souvent consacré à tout à fait autre chose que la relecture. J'en profite pour présenter mes excuses aux lecteurs pour ces désagréments...

Au passage, j'espère vivement que "Pandémie, l'Effondrement" ne rentre pas dans la catégorie des "thrillers et livres un peu QQ" que vous chroniquez sur ce site :-) !

En attentant, bonne lecture de la suite, "Pandémie, Aube Rouge", et n'hésitez pas à en parler, ici ou sur mon site, lorsque vous l'aurez lu.

Bonne fin de semaine, excellentes fêtes et à bientôt.

Alexandre Lang